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Crédit: Jean-Michel ANDRE

La Journée des Audacieuses

21 mars 2025 Ecole
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Une petite pierre pour rééquilibrer les compteurs de la mixité dans les études scientifiques

IMT Mines Alès accueille plus de 30% de jeunes filles. Cela pourrait sembler peu et pourtant, dans le monde de l’enseignement supérieur et particulièrement dans celui des grandes écoles d’ingénieurs, c’est bien plus que la moyenne. Alors que les collégiennes et lycéennes sont tout aussi performantes que leurs homologues masculins dans les matières scientifiques, pourquoi ne les retrouve t-on pas ensuite dans les études et les métiers scientifiques ? Sans doute parce qu’on ne les y encourage pas vraiment…

 

L'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes se prépare dès le plus jeune âge. Les jeunes filles peuvent se sentir moins légitimes à poursuivre des carrières dans des domaines où elles se sentent moins représentées, ce qui limite leur vision des possibilités professionnelles. Ainsi, il est essentiel de promouvoir des initiatives qui encouragent les filles à explorer un large éventail de carrières, notamment dans les sciences et la technologie, et de déconstruire les stéréotypes de genre dès le plus jeune âge.

 

Ainsi est né le projet de « La journée des Audacieuses » qui s’est déroulé les 18 et 19 novembre 2024 à IMT Mines Alès, articulée autour de la présence de Claudie HAIGNERE, première astronaute française. Cet évènement a vocation à se renouveler tous les ans afin de célébrer les réussites féminines et de dire à toutes les jeunes filles qu’elles ont leur place dans les écoles d’ingénieurs, qu’elles peuvent ambitionner une carrière scientifique, qu’elles doivent croire en leur rêve et qu’il est absolument impératif de ne rien s’interdire !

 

Mardi 19 novembre, un nouveau campus prend vie : le campus Claudie Haigneré

De nombreux événements ont jalonné ces deux journées, inscrites dans le programme officiel de la semaine de l’industrie, et dont l’ambition est de promouvoir l’image des femmes dans la science et l’industrie. Parmi eux, l’inauguration du campus Claudie Haigneré (Clavières) avec une fresque murale, éclatante de couleurs de l'artiste Pierre Bernardini, symbole de conquête et d'audace, qui célèbre les 180 ans d'IMT Mines Alès et rend hommage à Claudie Haigneré, première astronaute française.

 

17 salles et espaces de l’école ont également été nommés avec des noms féminin, retenus suite à une consultation interne. Il s’agit de femmes d’origine et de parcours variés. Certaines ont joué un rôle clé (bien que souvent méconnu) dans l’histoire des sciences. D’autres, artistes, aventurières ou résistantes ont fait évoluer la condition féminine et le genre humain. D’autres ont marqué l’histoire de notre école.

La galerie des audacieuses : portraits de "rôle modèles"

Depuis de nombreuses années, IMT Mines Alès va à la rencontre des jeunes filles en milieu scolaire en organisant, ponctuellement, des ateliers et conférences avec nos enseignantes-chercheuses. À chaque fois, au travers des échanges, la rencontre avec un modèle féminin ouvre des perspectives nouvelles à ces jeunes filles.

Alors, pour prolonger ces rencontres et donner à voir encore plus de « modèles », IMT Mines Alès a produit une série de portraits intitulée « La Galerie des Audacieuses ». Son objectif est de mettre en lumière des enseignantes-chercheuses et femmes de science travaillant à IMT Mines Alès. Destinée à l’itinérance en milieu scolaire, cette Galerie des Audacieuses, contribue à une meilleure représentation de la diversité dans le monde scientifique et à la visibilité et la reconnaissance des femmes en tant qu’actrices à parité de la recherche, de l’innovation et de la création d’entreprises. Cette galerie comporte aujourd’hui 13 portraits. C’est une galerie évolutive qui s’enrichira de nouveaux portraits au fil du temps.

 

« Notre objectif est de combattre l’effet Matilda, qui a pour résultat « d’invisibiliser » les femmes dans les sciences, explique Assia TRIA directrice d’IMT Mines Alès. C’est un phénomène théorisé par l’historienne des sciences Margaret Rossiter, dans lequel la contribution des femmes à la recherche scientifique est souvent ignorée, minimisée, voire complètement attribuée à leurs homologues masculins. Elle a en effet observé que les femmes à l’origine de recherches et découvertes scientifiques majeures sont longtemps restées dans l’ombre, au profit des hommes. Supprimées de l’Histoire, oubliées, reniées ou dénigrées, ces femmes n’ont eu ni l’honneur de se voir décerner un prix, ni celui de figurer sur les manuels scolaires. Les exemples sont nombreux. Qui connaît Ada Lovelace, créatrice de la première ligne de code ? ou Mileva Marić-Einstein dont pourtant Albert écrivait dans sa correspondance : « Comme je serai heureux et fier quand nous aurons tous les deux ensemble mené notre travail sur le mouvement relatif à une conclusion victorieuse!» ? Ou encore Rosalind Franklin et Jocelyn Bell, respectivement découvreuses de la structure de l’ADN et des pulsars. Ou encore celui de Katherine Johnson qui a effectué des calculs de trajectoire déterminants pour le retour vers la Terre des astronautes de la mission Apollo 11 en 1962 ».

Article source : IMT Mines Alès




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