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Rencontre avec Clarissa, de retour d’une mobilité internationale grâce à EULiST
Un article réalisé par l'Institut Mines Télécom
Clarissa Gregory (FI171 · 2023) est doctorante en deuxième année à IMT Mines Alès, presque à mi-parcours de sa thèse. Après avoir obtenu son diplôme d’ingénieure dans le département Prism de l’école, elle s’est lancée dans l’aventure doctorale.
Dans le cadre de sa thèse, qui porte sur le développement de contributions méthodologiques pour les jumeaux numériques dans l’industrie 4.0, Clarissa revient tout juste d’une mobilité EULiST de trois mois à la Slovak University of Technology in Bratislava (Stuba), en Slovaquie.
Cette expérience lui a offert l’occasion de réaliser une preuve de concept de ses outils, d’accéder à de nouvelles ressources scientifiques et de prendre du recul sur ses recherches. Passionnée de voyages, elle a aussi su apprécier la découverte de la culture slovaque. Retour sur son expérience.
Peux-tu te présenter ainsi que ton parcours ?
Je suis en deuxième année de doctorat à IMT Mines Alès. Avant ça, j’ai suivi la formation d’ingénieur d’IMT Mines Alès, au département Prism, module ingénierie système. J’ai eu l’opportunité de suivre un double diplôme au Japon grâce aux aides de la Fondation Mines-Télécom, pour lesquelles je suis vraiment reconnaissante.
Ce double diplôme était très axé recherche, mais orienté traitement de signaux biologiques pour la santé. C’était l’époque où j’hésitais à me lancer dans la recherche. Or, c’était justement l’opportunité d’avoir une expérience en laboratoire à plein temps pendant un an et demi – moins engageant qu’une thèse, et en même temps, une bonne expérience de recherche.
Conclusion : j’ai compris que je souhaitais faire de la recherche, mais dans un autre champ, plus en lien avec mon parcours précédent.
Ta thèse en quelques mots ?
L’objectif de ma thèse est de proposer des contributions méthodologiques pour les jumeaux numériques, qui sont des représentations fidèles des systèmes complexes. Il peut s’agir de n’importe quel type de système : usine, systèmes de transport, véhicules (avions, bateau, etc.).
En fait, pendant la conception d’un système, sont créés beaucoup de données et de modèles qui sont rassemblés sous la forme de maquettes numériques. Dans le contexte de l’industrie 4.0 – l’alliance des techniques industrielles traditionnelles et des technologies pour améliorer la production, ou numérique pour l’industrie – la technologie du jumeau numérique est primordiale.
Le but de ma thèse est d’exploiter les maquettes numériques et les données à posteriori pour le développement des jumeaux numériques.
Pourquoi avoir choisi d’aller à Bratislava grâce à une mobilité EULiST ?
D’un point de vue vraiment très pratique, je suis passée par le réseau de mes encadrants de thèse, qui ont déjà eu l’occasion de travailler avec la Stuba. Sur le plan scientifique, ma thèse entre dans un cadre très théorique. Cet échange m’a fourni un use case (exemple d’utilisation) pour les outils que je développe, et m’a permis de faire une première preuve de concept, sur une machine de production pilote.
Ça m’a aussi permis, après une année de thèse à Alès, de sortir du laboratoire, et ainsi prendre du recul sur les données théoriques que j’avais emmagasinées. Comme une sorte de retraite pour me reconcentrer.
J’ai aussi eu accès à d’autres bases de données d’articles pour enrichir ma bibliographie avec de nouvelles recherches que j’aurais eu plus de mal à trouver en restant en France.
Enfin, je suis une amatrice de voyage, donc je suis toujours partante pour la découverte d’une autre culture, professionnelle et dans la vie de tous les jours, ainsi que d’une nouvelle gastronomie. Je recommande d’ailleurs chaudement la soupe slovaque, qui est fantastique !
Quelles ont été les démarches pour pouvoir partir ?
Le dossier demandé par l’IMT est assez minimaliste. Il faut surtout bien argumenter sa proposition de recherche, mais c’est une tâche habituelle en recherche, donc vraiment pas insurmontable. J’ai eu la chance d’être très bien accompagnée par mes encadrants à Alès (Vincent Chapurlat et Souad Rabah-Chaniour), pour la structuration de mon projet de recherche, et pour les prises de contact avec le laboratoire sur place.
Ensuite, tout est allé très vite : j’ai eu une réponse positive de l’IMT seulement une quinzaine de jours après la date butoir de dépôt. J’ai pu obtenir une chambre étudiante fournie par l’université d’accueil le temps de retomber sur mes pieds.
Sur place, j’ai été assez bien accompagnée lorsque j’avais des questions sur la machine notamment, tout en restant en contact avec mes encadrants à Alès.
Un conseil pour les doctorants qui hésitent à partir grâce à EULiST ?
- Prenez le temps de peaufiner votre budget pour qu’il corresponde à ce que les aides vous fournissent.
- Bien préparer son projet de recherche. La mobilité doit évidemment être utile au niveau scientifique. D’ailleurs, une de ses conditions est de publier un article scientifique sur les résultats de nos recherches, une fois de retour en France.
- Je conseille également de bien calculer le moment du départ. Selon moi, il faut viser le début de la deuxième année de thèse. En première année, on n’a pas assez de recul sur le sujet, et plus tard, ça sera trop compliqué au niveau de la rédaction pour se permettre de partir.
- Aussi, faites-vous aider dans le pays d’accueil en prenant contact avec le laboratoire et l’université en amont.
Le mot de la fin : foncez, c’est une très belle expérience. Elle permet d’allier l’utile à l’agréable, et de faire du réseautage à l’international, ce qui est indispensable dans le monde de la recherche. Je suis ravie d’avoir eu cette opportunité, et je suis très reconnaissante à l’IMT de proposer ce genre de dispositifs.
Source : Institut Mines-Télécom
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